Vénérable Maître
Mes Soeurs et mes Frères en vos grades et qualités
Il y a quelques années j’avais présenté dans ce temple une planche intitulée “La Franc-maçonnerie
allemande face au régime national socialiste”
Mon travail m’avait conduit à étendre mes recherches aux autres pays d’Europe et régimes dictatoriaux
pour la même période.
Finalement ma planche représentait bien plus que les 30 minutes qui m’étaient allouées.
Je m’étais donc limité à la Franc-Maçonnerie Allemande, sans abandonner l’idée de présenter
ultérieurement une planche sur la suite de mes recherches
C’est ce que je vous propose ce midi.
La comparaison entre deux conceptions diamétralement opposées du monde, entre une forme de
pensée, la franc-maçonnerie, et une idéologie totalitaire, telle que le national-socialisme, ou le fascisme
met en évidence leurs oppositions fondamentales et leur incompatibilité de coexistence. La franc-
maçonnerie travaille à l'amélioration de la condition humaine alors que les autres doctrines visaient à
mettre en application une idéologie raciste, xénophobe, axée sur la terreur et aboutissant à
l'extermination de toute forme d'opposition à leur hégémonie
Si je me suis décidé à présenter cette planche aujourd’hui c’est parce que remonter à cette époque
noire dans l’histoire de la franc-maçonnerie nous permet de nous rappeler quels sont les dangers de
ces idéologies qui ne sont pas éradiquées à ce jour.
L’actualité en cette période trouble pourrait facilement être génératrice d’un renouveau de ces
idéologies.
L’afflux de migrants dans nos pays, qui engendre à la fois de la compassion pour ces pauvres
déracinés, mais aussi anxiété et angoisse pour l’avenir, et surtout les nombreux attentats qui secouent
nos sociétés, peuvent induire un courant xénophobe, raciste et nationaliste, avec replis identitaires et
menacer peut-être l’existence même la Communauté Européenne, jouant comme à l’époque dont je
parle, des peurs irraisonnées et des réflexes protectionnistes des peuples de nos pays. Un éternel
recommencement en somme qui nous pousse à être attentifs.
Reprenons pour commencer un petit exposé de la situation de la Franc-maçonnerie allemande à cette
époque, très différente finalement du reste de l’Europe.
D’abord un petit historique :
Au XXe siècle, dès avant l’arrivée au pouvoir de Hitler, le complot maçonnique est devenu judéo-
maçonnique et même, trait caractéristique de certaines dictatures, comme celle du général Franco, "
judéo-maçonnique-communiste"
En 1778, pour la première fois les juifs sont associés aux francs-maçons pour un complot, dans un
pamphlet du dominicain Greidman d’Aix-la-Chapelle qui déclare tout de go : Les juifs qui crucifièrent le
sauveur étaient Francs-maçons, Pilate et Hérode les chefs d’une loge. Judas, avant de trahir Jésus,
avait été reçu maçon dans une loge. Ridicule, mais pour la première fois on plaçait dans un même lien
de conspiration Juifs et maçons.
BARRUEL
Parmi les pamphlétaires antimaçonniques et anti juifs, l’Abbé Barruel occupe une place spécifique et
très importante tant ses écrits influenceront ses successeurs dans la dénonciation de ce complot.
Le régime national Socialisme de Hitler fera de larges emprunts à ses pamphlets. Barruel, jésuite
français, dirige le “ journal ecclésiastique” jusqu’en 1788. En 1792 il s’enfuit en Angleterre et il publie
à Londres en 1797 “Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme “.
Pour Barruel la société est confrontée à une conspiration contre l’Eglise et la Monarchie, contre l’Autel
et le Trône.
Barruel conféra aussi aux Illuminati l'image de « terroristes » manipulateurs cherchant la destruction
de l'Eglise et du christianisme.
Pour en revenir à la situation en Allemagne, il ne fait guère de doute qu’une partie des obédiences
allemandes a tenté de travailler et de s'associer avec le nazisme avant même l'arrivée d'Hitler au
pouvoir. Elle a salué son avènement en soulignant que les thèses du nazisme coïncidaient avec les
principes qu'elle se glorifiait de défendre.
Face à cette majorité, une fraction infime (un millier de Maçons, moins d'un pour cent ) a organisé en
1930 une nouvelle Grande Loge, la Grande Loge Symbolique, et s'est opposée au nazisme, à sa
politique nationaliste, à ses thèses racistes et antisémites. A l'honneur de cette opposition minoritaire,
elle s'est manifestée de la manière la plus courageuse par la parole et par l'écrit jusqu'en mars 1933,
date à laquelle elle décida librement de se mettre en sommeil.
Mais cette Grande Loge Symbolique était la seule Grande Loge allemande à ne pas être considérée
régulière, non seulement par la Franc-Maçonnerie allemande, toutes tendances confondues, mais aussi
par les Francs-Maçonneries anglaise et américaine.
La loge Aux Trois Globes est la première loge ouverte à Berlin le 13 septembre 1740 alors que Frédéric,
Prince Héritier et maçon, vient d'accéder au trône. En1744, elle prend le titre de Grande Mère-Loge
Nationale Aux Trois Globes (Grosse National-Mutterloge "zu den drei Weltkugeln").
Le médecin-général des armées Zinnendorf, en 1770, fonde une seconde obédience, la Grande Loge
Nationale (Grosse Landesloge).
La troisième obédience est issue de la loge Aux trois Colombes, créée par des Français en mai 1760
au sein de la Mère-Loge Aux Trois Globes A la suite d'une scission intervenue le 11 juin 1798, elle
devient la Grande Loge de Prusse et, en 1845, ajoute à son titre les mots Royal York de l'Amitié
(Grosse Loge von Preussen, genamt Royal York zur Freundschaft). En 1914 elle devient La Grande
Loge de l’Amitié
Pour ces trois Grandes Loges de Prusse dont le siège est à Berlin, la Franc-Maçonnerie est chrétienne
par essence et, logiquement, elles n'acceptent que des chrétiens comme membres et comme visiteurs,
c'est-à-dire qu'elles refusent les Juifs.
1914-1930
La première Guerre Mondiale voit l’Alliance des Grandes Loges Allemandes rompre ses relations avec
les Francs-Maçonneries de l'Entente des pays ennemis.
A la fin de la guerre, la Franc-Maçonnerie allemande elle-même est en butte à des accusations
attribuant la défaite à un complot "judéo-maçonnique".
Accusations intolérables pour les trois Grandes Loges prussiennes qui regroupent les deux tiers des
Maçons allemands et qui ont toujours refusé d'initier des Juifs. Elles vont donc accentuer leurs positions
ultra-nationalistes et durcir leur attitude vis-à-vis des obédiences humanitaires.
La Grande Loge de l’Amitié (zur Freundschaft ) modifie sa Constitution en 1923: ses buts sont
désormais définis comme étant « d'éveiller, de nourrir et de propager les principes de la chrétienté et
ceux de l'idéalisme, de la religiosité, des moeurs, du sens de la fraternité et du patriotisme allemands.»
Une de ses loges de Regensburg adopte la croix gammée comme symbole maçonnique au mois de
septembre 1924.
La Grande Loge de Bayreuth n'est pas en reste: en mars 1924, elle adopte le drapeau allemand comme
symbole maçonnique qui devra désormais être présent dans ses Temples.
A l'occasion de la St Jean 1926, la Grande Loge Nationale rappelle les différences entre les races,
voulues par le Créateur, et indique que l'Ordre s'efforce d'élever un barrage contre le déluge
catastrophique qu'amène la non-observation de ces différences.
Que dit Rosenberg, le théoricien du nazisme
Outre la “juiverie”, la franc-maçonnerie a, elle aussi, les « honneurs » de Rosenberg : “la Franc-
maçonnerie a produit jusqu'à ce jour les fondements d'une éducation universelle et abstraite. Elle a
aussi forgé le slogan politique des 150 dernières années : Liberté, Égalité, Fraternité, et donné
naissance à une démocratie «humaine », chaotique, qui mine les peuples.
Et voici maintenant la juiverie internationale qui vient s'incruster dans l'organisation maçonnique.,,
Rosenberg proclame que la conception maçonnique de l'homme supprime toutes les différences entre
peuples et races. Les maçons sont les meurtriers de la royauté, ils appartiennent à une société
révolutionnaire. Les juifs y sont infiltrés et ont pourri par l'argent toutes les démocraties, ils constituent
une dictature de la finance.
La période 1930-1933
Pourtant, deux nouveaux corps maçonniques vont se créer en 1930, le Suprême Conseil pour
l'Allemagne (Oberster Rat für Deutschland) et la Grande Loge Symbolique d'Allemagne
(Symbolische Grossloge von Deutschland).
En avril 1932, au second tour de l'élection présidentielle, Hindenburg obtient plus de dix-neuf millions
de voix et Hitler plus de treize. Von Heeringen déclare au nom de la Grande Loge Nationale qu'il ne voit
pas l'ombre d'un inconvénient à ce que ses membres adhèrent au parti nazi.
Le 30 janvier 1933 voit l'avènement du 3e Reich. Hitler est nommé chancelier. Le Grand Maître de la
Grande Loge de Saxe et les trois Grands Maîtres de Prusse adressent des télégrammes de félicitations
à Hitler qui leur répond en les remerciant.
Juifs et Franc-maçons
Dans Mein Kampf, Hitler écrivait déjà :
Pour affermir sa situation dans l’État, le Juif cherche à abattre toutes les barrières par lesquelles la race
et l'état civil avaient d'abord gêné sa marche. Pour cela, il combat, avec toute la ténacité qui lui est
propre, pour la tolérance religieuse et il a dans la franc-maçonnerie, qui est complètement tombée entre
ses mains, un excellent instrument pour mener une lutte qui lui permette de parvenir astucieusement
à ses fins.
Plus tard, il complétera cet avis :
“Dans l’espace vital du national socialisme il ne pouvait donc y avoir de place ni pour la race juive, ni
pour les francs-maçons : la première, représentant une race impure, les autres une liberté de pensée
inacceptable, et les deux tout ensemble, une pensée organisée naturellement opposée à toute dictature
d'aucune sorte”.
1933 ET APRÈS
La Grande Loge Symbolique aura été la seule obédience allemande à adopter des positions résolument
opposées au nazisme. Et ce sera la seule, avec le Suprême Conseil, à décider spontanément de se
mettre en sommeil dans les derniers jours de mars 1933.
Ses dirigeants sont arrêtés par la Gestapo et internés.
Pendant ce temps, les Grandes Loges humanitaires tentent sans grand succès de sauver ce qui leur
paraît pouvoir l'être en se transformant en sociétés profanes excluant les "non-aryens". Cela ne suffira
pas.
Les trois obédiences prussiennes adoptent une attitude radicalement différente. Dans la matinée du 11
avril 1933, le Grand Maître de la Grande Loge Nationale, von Heeringen, a été reçu par le ministre
Göering. Celui-ci lui a déclaré qu'il n'y avait pas de place pour la Franc-Maçonnerie dans un état
national-socialiste fondé sur le fascisme. Le Grand Maître a déclaré en tirer les conséquences: la
Grande Loge Nationale cesse d'exister en tant qu'Ordre maçonnique mais se perpétue sous le nom
d'Ordre germano-chrétien des Templiers.
La Grande Loge aux trois globes n’est pas en reste et décide de remplacer son titre par celui d'Ordre
National-Chrétien Frédéric le Grand.”
La Grande Loge de l'Amitié se rebaptise “ Ordre Germano-Chrétien de l'Amitié “ et publie une
déclaration qui contient les mots suivants: Ne peuvent devenir membres de l'Ordre que des hommes
de descendance aryenne. Les Juifs et les marxistes en sont exclus. Le serment du secret n'existe plus.
Le 20 avril, dans une circulaire commune avec l'Ordre Frédéric le Grand, l'Amitié annonce adopter la
croix gammée comme insigne des Maîtres de loges et comme symbole de la lumière.
Pendant ce temps, dès le 11 janvier 1934, une vague de poursuites débute contre ce qu’il reste de la
franc-maçonnerie, menée par la SA, la SS et la Gestapo.
Le régime nazi ne pouvait montrer plus clairement comment il entendait se séparer de l’opposant
idéologique qu’était pour lui la Franc-maçonnerie.
L'interdiction définitive de la Franc-Maçonnerie interviendra finalement le 17 août 1935. Toutes les loges
qui existaient encore seront alors dissoutes.
Les loges sont mises sous scellés et fermées par la Gestapo et le SD. Le matériel des loges est
transporté à Berlin, les documents à la Bibliothèque centrale de la SS et les objets rituelliques, décors,
tabliers, etc.. sont remis au “Musée” de la maçonnerie.
Les objets précieux sont vendus à des orfèvres ou fondus en présence de la Gestapo. Les immeubles
appartenant aux loges sont vendus à des prix dérisoires ou mis à la disposition du parti
Le 1er mars 1941, les pleins pouvoirs sont confiés à Rosenberg pour les questions juives et maçonnes
dans les territoires occupés, sous administration allemande.
Tous les documents, archives, bibliothèques trouvés seront envoyés à l’Ecole supérieure du parti Di
Hohe Schule à Francfort
La situation après 1945
Les autorités américaines et anglaises avaient ordre de n’autoriser aucune réunion d’associations
secrètes et interdisent contre toute attente la renaissance des loges dans leur zone d’occupation
respectives et cela, à certains endroits, jusqu’en 1948
Ce n’est qu’à la fin 1947, début 1948 que, sous la pression des Grandes Loges américaines et
anglaises, les autorités autorisent la réouverture officielle des loges
Par contre en zone occupée par la France, la Franc-maçonnerie est libre de recommencer le travail en
loges dès 1945,sous l’impulsion du Général Koenig, au fur et à mesure de l’avance des troupes
françaises.
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Et maintenant, nous arrivons à la deuxième partie de mon exposé :quelle fut pendant la seconde guerre
mondiale la situation de la Franc-Maçonnerie dans les autres pays européens, occupés ou non ?
Comme vous pourrez le constater, la période de 1930 à 1945 fut une période funeste pour la franc-
Maçonnerie dans l’ensemble de l’Europe, excepté bien entendu la Grande-Bretagne, pays d’origine de
la Franc-Maçonnerie et dirigée durant toute cette période par Winston Churchill, lui même maçon
convaincu. Le Roi Georges VI était lui aussi maçon.
En Tchécoslovaquie
Les loges de Bohême-Moravie, averties de ce qui se passait en Allemagne s’étaient dissoutes d’elles-
mêmes. Les travaux cessèrent, les archives furent mises en lieu sûr. Dans le territoire des Sudètes,
envahi en 1938, les loges furent saisies par la Gestapo et le SD et les loges furent fermées mais sans
poursuite, semble-il, contre les membres
En Slovaquie, les mesures de confiscation prirent les loges au dépourvu et les archives transmises au
SD
En Autriche
Quelques heures seulement après l'invasion allemande, l’Anschlusz, l'annexion, le SD et la Gestapo
qui suivaient immédiatement la Wehrmacht, ferment les loges et s'emparent du matériel qui est envoyé
vers des destinations inconnues. Tous les vénérables des loges sont convoqués au même endroit et
contraints de livrer tous les biens de leurs loges, sans autre forme de procès. La Grande Loge de
Vienne est dissoute. Ses dirigeants emprisonnés.
Dans les pays scandinaves
Le pouvoir hitlérien considérait le Danemark et la Norvège non pas comme des territoires occupés mais
plutôt comme les futurs partenaires d'une alliance: les pays scandinaves, ceux de la race pure, aryenne.
Il ne convenait pas, en conséquence, d'y exercer la répression comme en France, l'ennemi héréditaire
par excellence.
D'où les bonnes relations des forces d’occupation allemandes avec les populations scandinaves. Les
prisonniers furent libérés par la Wehrmacht immédiatement après le cessez-le-feu.
La Suède
Les recherches historiques ne nous apportent guère d’éclairage sur la situation de la Franc-maçonnerie
en Suède durant cette période.
Toutefois la Suède étant restée neutre durant la seconde guerre mondiale, la franc maçonnerie n’eut
pas à subir l’influence des nazis.
Rappelons que la Franc-maçonnerie Scandinave fonctionne selon le Rite Suédois, d’inspiration
essentiellement chrétienne. Depuis 1774, les rois de Suède ont été les Grands Maîtres de l’ordre.
Danemark
Au Danemark, les mesures contre la franc-maçonnerie étaient interdites, le roi là aussi étant en même
temps grand maître de la plus importante grande loge danoise. Toutefois, à partir d’août 1943, les
allemands prennent le contrôle du Danemark et le pouvoir fut assuré par le Dr Werner Best, gouverneur
avec pleins pouvoirs.
La suite des événements voit la fermeture de toutes les loges danoises avant la fin de 1943. On dispose
de peu d'éléments concernant le processus de leur fermeture mais on sait qu’en fin d’année des
commandos spéciaux de la Gestapo stationnaient dans les loges. Best toutefois ne fit rien pour aider
la Gestapo. Les sources officielles traitant de la question des crimes de guerre ne font pas état de
pillages des archives et biens maçonniques au Danemark.
Norvège
On ne possède aucune information officielle côté allemand concernant les loges norvégiennes. Il
semble que le Reichskommissar Terboven ait laissé au Gouvernement de Vidkum Quisling et son
Nasjonal Samling, parti de Rassemblement national, le soin de s'occuper des questions maçonniques.
La grande majorité des maçons norvégiens appartenaient à la franc-maçonnerie chrétienne, de Rite
Suédois, intimement liée à la Grosze Landesloge von Deutschland, constituant ainsi un creuset
conservateur fidèle au roi. On sait que les nazis renoncèrent temporairement à la fermeture des loges.
Elles furent finalement fermées en 1942 et Rosenberg chercha à s'emparer des archives des loges
norvégiennes.
Finlande
Tandis que l'avancée des troupes allemandes et l'occupation des pays conduisait automatiquement à
la fermeture des loges, la maçonnerie en Finlande ne subit aucune poursuite de la part des nazis, sans
que l’on ait des précisions à ce sujet.
Pologne
L'existence d'une Maçonnerie polonaise n'a jamais été aisée dans un pays essentiellement et
profondément catholique et son anéantissement provoqué par l'annexion opérée par Bismarck et
Guillaume II.
À la fin de la Première Guerre mondiale, la franc-maçonnerie polonaise est exsangue.
Elle renaît peu à peu, mais en 1930 un projet de loi contre les francs-maçons est déposé, visant à
l'interdiction de la franc-maçonnerie en Pologne. En 1938, la Grande Loge Nationale et la Fédération
polonaise du Droit Humain procèdent à l'autodissolution de leurs loges.
Le 22 novembre de la même année, un décret interdit définitivement la franc-maçonnerie en Pologne.
Les poursuites commencent contre les francs-maçons ; ils sont, en particulier, interdits d'exercice dans
la fonction publique. Le t septembre 1939, Hitler envahit le pays.
Il va de soi qu’après la Guerre, les communistes ne touchèrent pas au décret d'interdiction de la
maçonnerie. L'année 1989 et la chute du mur de Berlin a vu le début de la lente renaissance de la franc-
maçonnerie en Pologne.
En Yougoslavie
En Yougoslavie, les loges furent fermées avant l'invasion des Balkans, archives et documents tombant
dans la main des Allemands. Ce fut le cas aussi des loges serbes, mais les loges de Croatie ne subirent
pas, semble-t-il, d'exactions ni pillages.
En Bulgarie
En Bulgarie la Franc-maçonnerie put se développer normalement jusqu’en 1940. Elle fut alors prohibée
sur l’influence d’Hitler, puis après par les communistes.
Elle ne renaquit qu’après la chute du mur de Berlin.
En Roumanie
C’est dès la première guerre mondiale que les ateliers maçonniques cessèrent de fonctionner. Les
maçons purent de nouveau se réunir à partir de 1920, puis leur ordre fut interdit par le Général
Antonescu en 1940 et par les communistes en 1947.
Elle ne renaquit qu’après la chute du mur de Berlin.
En Grèce
Nous avons vraiment très peu de documentation relative à la Franc-maçonnerie Grecque. La Grèce a
fait partie de l’Empire Ottoman jusqu’en 1829. Jusque là les quelques loges qui avaient vu le jour
appartenaient au Grand Orient Ottoman.
La première loge mixte fut la loge symbolique "Athéna - 815", fondée en 1926.
Les différentes guerres contre notamment la Turquie amènent à la dictature du Général Metaxas en
1936.
Les loges sont peu nombreuses et en conflit avec l’Eglise Orthodoxe Grecque
En 1936, un acte gouvernemental de la dictature a forcé les loges à cesser leur fonctionnement.
Les invasions italienne et allemande n’arrangent rien et nous n’avons aucune trace d’activités
maçonniques durant toute cette période. Il faudra attendre 1952 pour voir la renaissance ou la
naissance de nouvelles loges maçonniques.
En Russie
La franc-maçonnerie fut interdite et dissoute après la révolution bolchevique en 1917. Jusque là, la
Franc maçonnerie en Russie était plus que majoritairement composée de la famille régnante, de la
noblesse et de certains intellectuels.
Trostky en particulier fit en sorte de faire interdire la Franc-maçonnerie, incompatible avec la dictature
du peuple que les bolchevistes mettaient en place.
Elle ne renaquit qu’après la chute du mur de Berlin.
Aux Pays-Bas
La Biblioteca Klosania, bibliothèque maçonnique unique au monde fut saisie par les nazis. Le Gauleiter
Seys-Inquart exerça une répression sauvage et impitoyable: loges pillées, mises sous séquestre, francs-
maçons déportés.
En italie, en espagne et au Portugal
Le cas de Mussolini, lors de la dissolution des loges italiennes en 1925, ou celui de Hitler qui l'imita en
1933, "comme défense contre la conspiration judéo-maçonnique" est suffisamment significatif et connu.
Nous pourrions en dire autant du régime de Lisbonne avec Salazar.
Mussolini et Salazar firent tous deux promulguer des lois qui exigeaient la communication aux autorités
du Parti des actes, constitutions, statuts, règlements intérieurs, listes des membres et charges sociales
et tous renseignements relatifs à l'organisation et à l'activité des associations en question.
Ces lois étaient adressées aux fonctionnaires, employés et agents de l'Etat, des provinces, des
communes ou instituts placés sous la tutelle de l'Etat, leur interdisant sous peine de destitution
d'appartenir à des sociétés qui fonctionneraient de façon clandestine ou cachée, et dont les membres
étaient normalement unis par le secret.
Dès1925 le fascisme mettra un frein à tout cela en prohibant la franc-maçonnerie dans la péninsule et
dans les colonies ; l'Église et les communistes feront de même avec leurs propres édits. La plupart des
hauts dignitaires sont incarcérés à la suite de cette loi. En sommeil, les travaux de la franc-maçonnerie
italienne perdurent néanmoins chez les italiens de l'étranger, en exil et parfois dans la clandestinité.
En Espagne, le premier décret de Franco contre la Maçonnerie date du 15 septembre 1936 alors qu’il
était commandant en chef des îles Canaries. Le premier article déclare la Franc-Maçonnerie et les
autres associations clandestines contraires à la loi et leurs militants - qualifiés d'activistes - considérés
comme rebelles. Les autres articles obligeaient - sous de peines sévères - les Maçons à brûler tous les
papiers maçonniques, emblèmes, écrits de propagande, etc... en même temps qu'étaient confisqués
les biens de la Maçonnerie.
De plus, en Espagne où cela tournait à l’obsession chez FRANCO qui avait décidé qu’il fallait "en finir
avec la Maçonnerie et avec les Maçons.", le simple fait d'être Maçon fut suffisant pour que des
centaines de personnes soient passées par les armes sans aucune forme de jugement
Dans ces trois dictatures, il ne resta aux maçons que la persécution ou l’exil.
En France
“Un juif n’est jamais responsable de ses origines. Un franc-maçon l’est toujours de ses choix », répète
le maréchal Pétain. Orchestrée par Vichy avec le soutien des Allemands, la répression contre les francs-
maçons est redoutable. En 1945, la franc-maçonnerie sort brisée des années d’occupation.
En juillet 1940, le maréchal reçoit Camille Chautemps haut dignitaire de la franc-maçonnerie (prince du
royal secret) qui demande au maréchal Pétain quels reproches lui inspire la franc-maçonnerie. Pétain
lui répond vaguement : « Je sais seulement que c’est une société dont tout le monde me dit qu’elle fait
beaucoup de mal à mon pays. »
L’Etat français n’a guère qu’un mois d’existence lorsqu’il interdit la franc-maçonnerie. La loi du 13 août
1940 dissout les « sociétés secrètes » et, quelques jours plus tard, sont déclarées nulles les
associations dites de la « Grande Loge de France », et du « Grand Orient » en métropole et dans
l’Empire.
En fait, il se dit que Pétain qui n’était pas maçon avait conçu une forte animosité contre elle car, jeune
officier, son avancement avait été régulièrement retardé au profit d’autres officiers, maçons eux, l’armée
étant dirigée par de hauts dignitaires francs-maçons.
A la fin d’octobre 1940, les scellés sont apposées sur les locaux des obédiences; documents et archives
sont saisis.
Les Allemands s’intéressent aussi à ces trésors. En décembre 1940, ils pillent des caisses venant des
obédiences maçonniques de Caen et de Bordeaux.
L’état-major spécial de Rosenberg envoie en Allemagne quatre cent soixante-dix caisses de documents
provenant des territoires occupés à l’ouest.
Une seconde offensive contre la franc-maçonnerie se déclenche au cours de l’été 1941.
Raphaël Alibert qui avait rédigé la loi de 1940 n’est plus ministre et la volonté répressive de l’amiral
Darlan, vice-président du Conseil, a de quoi surprendre ceux qui connaissent ses amitiés maçonniques.
Mais la France vient de perdre le Levant après d’éprouvants combats contre les Français libres,
situation qui conduit à rechercher des « traîtres ».
Une nouvelle loi (11 août 1941) interdit aux anciens dignitaires et hauts gradés de la franc-maçonnerie
l’exercice des fonctions publiques énumérées à l’article 2 du statut des juifs du 2 juin 1941 Les
fonctionnaires et militaires concernés sont déclarés démissionnaires d’office. Ils sont nombreux dans
ce cas car la qualification de « hauts gradés » s’applique dès le troisième degré (maître) et concerne
donc la très grande majorité des francs-maçons en France. La loi prévoit surtout une disposition qui se
veut infamante et cherche à impliquer la population française : le Journal officiel publie, dès le 12 août
1941, les noms des dignitaires et hauts gradés.
En quelques mois sont exposés à la curiosité du public les noms de dix-huit mille dignitaires francs-
maçons.
A Gergovie, le 30 août 1942, Pétain dénonce la Franc-Maçonnerie aux membres de la Légion française
des combattants : « Une secte, bafouant les sentiments les plus nobles, poursuit, sous couvert de
patriotisme, son œuvre de trahison et de révolte. »
En janvier 1943, il encourage le zèle du Service des sociétés secrètes : «Vous ne devez pas hésiter.
La franc-maçonnerie est la principale responsable de nos malheurs ; c’est elle qui a menti aux Français
et qui leur a donné l’habitude du mensonge. Or, c’est le mensonge et l’habitude du mensonge qui nous
ont amenés où nous sommes. »
Pierre Laval témoigne de l’animosité du maréchal de France : « Le maréchal Pétain, écrit-il, attribuait
à la franc-maçonnerie la responsabilité de nos malheurs et il considérait ses membres comme des
malfaiteurs publics. ». Les chefs de l’armée, le général Weygand, l’amiral Darlan, avaient accepté les
très dures conditions que Hitler imposait dans l’armistice parce que la France conservait sa flotte et
l’Empire. Or, l’appel de Charles de Gaulle agitait les colonies.
Le gouverneur du Tchad, Félix Eboué prit contact avec lui et rallia son pays à la France libre. Félix
Eboué était franc-maçon. Or, nombreux étaient les fonctionnaires des colonies appartenant à la franc-
maçonnerie.
La suspicion sur la fiabilité des fonctionnaires n’est pas neuve à ce moment.
La publication de la loi au Journal officiel du 14 août 1940 s’accompagne de deux formulaires à remplir
par tous les fonctionnaires, agents des communes, établissements publics de métropole, des colonies
et protectorats.
Par l’un, le signataire déclare n’avoir jamais appartenu à la franc-maçonnerie et prend l’engagement de
ne jamais y appartenir. L’autre modèle de formulaire tient compte de l’intérêt de l’Etat français de ne pas
se priver des services d’hommes désabusés par leurs erreurs, pour autant qu’ils reconnaissent ces
erreurs.
Il fallut attendre l’arrivée du Général de Gaulle à Alger en 1943 pour que les fonctionnaires révoqués
– maçons ou non – soient réintégrés. En novembre 1943, le Grand Maître Dumesnil de Gramont arrive
à Alger pour siéger au nom du mouvement de résistance Libération-Sud à l’assemblée consultative. Il
s’emploie à ce que les travaux des loges puissent reprendre en toute légalité.
A l’assemblée consultative, le général de Gaulle répond à Yvon Morandat : «Nous n’avons jamais
reconnu les lois d’exception de Vichy, en conséquence la franc-maçonnerie n’a jamais cessé d’exister
en France. »
Enfin, le 15 décembre 1943, une ordonnance du CFLN porte annulation de la loi du 13 août 1940 et des
dispositions relatives aux sociétés secrètes. Après la Libération, l’ordonnance du 31 mars 1945 rétablit
la légalité républicaine
Au Grand Duché de Luxembourg
En 1926, les Grandes Loges se créent. Il en est de même au Grand-Duché avec la création de la
Grande Loge de Luxembourg. De fait cette dernière ne compte qu’un atelier unique : celui des Enfants
de la Concorde fortifiée.
Le Chapitre, qui lentement du Rite français verse vers une copie presque conforme du Rite Ecossais
Ancien et accepté, continue, en union avec la Grande Loge, sa marche solitaire.
En 1933, les franc-maçonneries allemandes sont éradiquées par les Nazis. Beaucoup de Frères
allemands en fuite passent par l’Orient de Luxembourg où ils sont aidés. Des Luxembourgeois ayant
reçu la Lumière dans une Obédience outre-Rhin, reviennent au pays. Ceux de l’Obédience Zur
Aufgehenden Sonne (Au Soleil levant) de l’Orient de Hambourg s’assemblent en un triangle
(Ortsgruppe) qui prend le nom de Quand-Même.
Tous sont surpris le 10 mai 1940 par l’invasion du Grand-Duché neutre, par les forces armées
allemandes. La Franc- Maçonnerie en Luxembourg est mise en sommeil.
La Société littéraire est mise sous séquestre, les travaux en loge suspendus.
L’Hôtel de la Loge échappe de justesse à un acquéreur allemand.
Après la guerre, le Vénérable Maître Eugène Moseler rassemble ce qui est épars. Le gros des Frères
a survécu sans trop de dommages, mais pas tous ne répondent à l’appel. Une dizaine de Frères n’ont
pas survécu aux affres des camps de concentration. Deux Frères sont exclus du Tableau pour
collaboration avec l’ennemi.
Le plus difficile est ….. de faire vider en 1946 l’Hôtel de la Loge des livres de la Bibliothèque de l’Etat,
et de récupérer mobiliers et affaires maçonniques et utilitaires chez les Luxembourgeois qui s’en étaient
rendus acquéreurs lors des ventes publiques organisées par les Nazis
En Belgique
Les attaques se multiplient à travers des campagnes de presse de La Libre Belgique, qui publiera entre
janvier et mars 1938, une liste de plus de 200 frères avec leur adresse privée.
Après la capitulation, le gouvernement militaire pour la Belgique était assuré par la Wermacht, qui
était aussi compétente pour le Nord de la France.
Les loges sont dissoutes, leurs membres sont persécutés, plusieurs seront exécutés. Mais l’armée
allemande elle, refusa de se livrer à des persécutions contre les maçons. Les SS la Gestapo et la
SD s’en chargèrent avec la collaboration des rexistes belges.
Tout de suite les loges sont saisies et fermées, les temples pillés et saccagés, leurs locaux sont
ensuite détruits et réquisitionnés par l'occupant.
Et, s'aidant de tout le matériel saisi , on dressait listes et fiches qui, au fur et à mesure de leur
établissement, étaient communiquées au Sicherheitsdienst le service de renseignements de la SS.
La collaboration fut en tout cas complète avec l'occupant, principalement avec le service II b de la
Gestapo (Hirth.). Le dépouillement d'archives et les renseignements de toutes espèces permirent la
constitution d'un fichier de 5 000 noms, après un travail jugé difficile et toujours imparfait."
Sous l'occupant nazi, la franc-maçonnerie belge a connu sans aucun doute la période la plus
douloureuse de son histoire. Ce sont des pamphlets, des expositions antimaçonniques et la création
de la Ligue antimaçonnique en août 1940. Celle-ci organise une exposition itinérante antimaçonnique.
Degrelle établit le QG du mouvement rexiste dans un immeuble saisi aux francs-maçons.
Des frères sont assassinés. On ignore le chiffre exact mais, au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale, la maçonnerie belge sera à genoux et comptera des dizaines de disparus (morts, assassinés
ou déportés).
L'ensemble des dirigeants du Grand Orient de Belgique aura été assassiné.
Pour conclure, on peut sans conteste affirmer que dans la plus grande partie de l’Europe, la Franc-
Maçonnerie fut mise en sommeil. Durant cette période funeste de nombreux maçons on été internés
ou exécutés.
Hélas, l’Histoire est un éternel recommencement et la période trouble, c’est le moins qu’on puisse dire,
que nous connaissons aujourd’hui offre des similitudes avec le passé.
Cela doit nous inciter à rester vigilant et à persévérer à répandre autour de nous les valeurs
fondamentales de la franc-maçonnerie et à défendre la liberté, l’égalité, la fraternité.
J’ai dit vénérable maître. S.V. 6 janvier 2016
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En Suisse
« Dans un pays parlant 4 langues, carrefour de civilisations, constitué politiquement par une
Confédération de 23 cantons (dont 3 sont divisés en demi-cantons), où chacun a ses lois
particulières, la franc-maçonnerie ne pouvait présenter un développement homogène »
Toutefois, en 1937, la franc-maçonnerie suisse est confrontée au fascisme avec l’ initiative
Fonjallaz, visant à interdire les sociétés secrètes en Suisse. Le 28 novembre 1937 le peuple et les
cantons (tous sauf Fribourg) rejettent largement cette initiative.
un mot sur les illuminati
Les Illuminati furent fondés le 1er Mai 1776 par un dénommé Weishaupt, professeur de Droit à l'
Université d'Ingolstadt en Bavière. L’intention de Weishaupt était d’infiltrer les milieux maçonniques
afin d’imposer ses idées essentiellement anticléricales et anti monarchistes. D’après Barruel les
Illuminati avaient pour but de saper la religion chrétienne et faire de la maçonnerie un système
politique Pour BARRUEL, peu importe que les francs-maçons réfutent cette manipulation par les
illuminati, ils ne sont de toute façon pas conscients de la grande machination
Barruel conféra ainsi aux Illuminati l'image de « terroristes » manipulateurs cherchant la
destruction de l'Eglise et du christianisme.
Les ennemis des Illuminati voulurent même y voir une forme de satanisme ou de culte d'adoration
de Satan...
Le résultat, aujourd'hui, est l'immense littérature et les films décrivant le complot illuminati, toujours
d’actualité.
Celui-ci n'a vraisemblablement jamais existé que dans les esprits malades de fanatiques religieux ou
d'adorateurs des explications faciles aux événements mondiaux.
En tous cas il n’existe aucune preuve que les illluminati de Bavière, interdits en 1790, aient survécus
à la mort de Weishaupt.
Les auteurs comme Barruel virent dans les documents de l'Ordre ce qu'ils voulaient bien y voir et
les fantasmes de conspiration – repris après la Révolution française – y allèrent bon train dans une
incompréhension et un manque total d'esprit critique.
La Grande Loge Nationale en Allemagne
Elle ne reconnaît pas les Constitutions d'Anderson de 1723. Son histoire traditionnelle fait remonter
l'origine de la Franc-Maçonnerie non pas aux tailleurs de pierre du Moyen-Age, mais à des
Templiers réfugiés en Écosse après la mort de Jacques de Morlay en 1314. Dernier point
fondamental: elle se définit comme un Ordre chrétien.
Aux élections du 14 septembre 1930, le parti nazi remporte un succès inattendu avec 6.400 000
voix et 107 sièges au Reichstag.
Dans les jours qui suivent, la Grande Loge Nationale décide d'ajouter à son nom les mots Ordre
Germano-Chrétien (Deutsch-Christlicher Orden).
Pendant cette décennie fusent les premières attaques contre la franc-maçonnerie allemande par
Ludendorff notamment
Le général Erich Ludendorff, chassé de l'armée, va se Iancer dans une lutte acharnée contre la
franc-maçonnerie qu'il accuse, notamment, d'être l'auteur de la guerre et coupable de la défaite en
1918.
Le 4 janvier 1933 était intervenue deux ordonnances de GOERING , Ministre président de Bavière, Il
basait ces ordonnances sur le fait que l’unité du peuple allemand, réalisé par le mouvement national
socialiste ne justifiait en aucun cas le maintien des loges maçonniques.
1900-1914 en Allemagne
A la suite de la guerre de 1870, les relations maçonniques franco-allemandes sont devenues
inexistantes jusqu’au 3 juin 1906. L'année suivante, les Grands Maîtres allemands se rendent en
délégation officielle à Paris et le Convent du Grand Orient de France vote par 294 voix contre 49 la
suppression de la page consacrée aux loges d'Alsace-Lorraine dans son annuaire, page qui depuis
1871 était encadrée de noir.
Ce vote facilitera la reprise des relations entre le Grand Orient de France et tes Grandes Loges
humanitaires allemandes, mais non avec les Grandes Loges de Prusse qui ont renoué avec la
Franc-maçonnerie anglaise .
EN France
La loi du 13 août 1940
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Raphaël Alibert a éprouvé de la satisfaction à rédiger
cette loi. Il pourchasse comme traîtres tous les amis de la Grande-Bretagne qu’ils soient révélés,
comme le Général de Gaulle qu’il fait condamner à mort par un conseil de guerre, ou potentiels
comme les francs-maçons.
Pierre Chevallier dont les travaux ont beaucoup contribué à éclaircir l'histoire de la
Franc-Maçonnerie française disait “Le rôle de l'historien n'est ni de condamner les uns, ni
d'acquitter les autres. L'histoire, contrairement à une opinion reçue, n'a pas à juger, mais à
expliquer et à faire comprendre.
La Maçonnerie Belge
Fait extraordinaire toutefois, rapporté par Luc Nefontaine, une loge maçonnique fut constituée
subrepticement en 1943 dans le camp de concentration allemand d’Esterwegen. Ce sont sept
maçons Belges qui la créèrent en l’appelant “Liberté chérie”
En Angleterre et aux Etats Unis
Dans le Royaume Uni comme aux Etats-Unis, La Franc-Maçonnerie étale son existence au grand
jour, les temples ne sont pas des lieux tenus secrets et bien de maçons arborent fièrement les
insignes de leur Obédience.
En Suède
Le premier Grand Maître fut le roi Charles XIII de Suède, qui devint grand maître en 1774 Tous les
rois qui lui succédèrent furent les Grands Maîtres jusqu’à Gustave VI